Cet article est une petite parenthèse pour apporter une petite précision-réflexion sur un point que j'ai oublié d'aborder dans mon introduction à l'ouverture du blog. Je dois parler de traduction. Je lis ci et là des commentateurs qui affirment qu'on ne peut pas parler de style ou d'écriture particulière d'un livre à travers une traduction, je ne sais plus sur quel blog j'ai encore vu ça il y a peu, et à ceux là je répondrais que mon avis diffère légèrement du leur et me semble pourtant tout à fait valable, ce qui dans un langage plus courant pourrait être formulé "Mais tu vas fermer ta gueule au lieu de dire des conneries comme ça, stupide connard ?", mais je ne le dirai pas, c'est bien trop vulgaire.
Je n'y connais rien en traduction. Je lis un livre, et même lorsqu'il est bilingue, j'ai du mal à me rendre compte de la valeur de la traduction, pour ça il faut une maîtrise égale des deux langues. Tous les livres que j'ai lu en bilingue, et à plus forte raison les rares livres que j'ai pu lire en anglais et en Allemand, ne m'ont pas donnée une idée très précise de ce qu'est le style dans la langue originale, et donc de la fidélité de la traduction sur ce point. Je n'y connais rien en traduction, si ce n'est quand même que l'épreuve de langue au concours que je prépare consiste en une traduction d'un extrait de texte littéraire, les profs nous formant justement à essayer de conserver le ton, et même l'esprit du texte, il faut qu'on sente la même chose dans notre texte français que dans le texte en allemand d'origine. Je sais également qu'une traduction n'est jamais réussie.
Pourtant, je prends le parti de considérer quand j'ouvre un livre que la traduction est bonne. C'est à dire simplement que le livre est tel qu'il est. Ah oui, ça a l'air con à dire comme ça, mais à objection conne, réponse conne. En effet, ce que je lis, ce que je critique, c'est un livre, que ça soit une traduction ou non, la traduction aussi a un style, peu importe que ce soit celui de l'auteur. Si un livre est mauvais, ça a beau être à cause de la traduction, il n'en est pas moins mauvais, ce que j'ai dans les mains est un livre, un point c'est tout. Considérer le contraire reviendrait à ne lire de livres traduits, mais même, si on pousse un peu, à ne pas lire du tout puisque le langage est hautement subjectif et que donc la même langue doit être traduite de sensibilité à sensibilité.
Donc, sauf mention du contraire, je met sur ce blog tous les livres, traduits ou non, à égalité, je considère uniquement le texte qui est devant moi, et pour les plus pointilleux sur le sujet, j'essaye le plus souvent possible de mettre en image les couvertures des éditions que j'ai lues, c'est donc de celles là que je parle. (sauf pour les Hauts de Hurle-vent je crois, et d'ailleurs, pour le coup, ma traduction m'a semblé bien plus agréable (oui, je compare parfois))
Pour résumer, j'ai parfaitement conscience du problème de la traduction (quand même, j'ai retenu quelques petites choses en lettres hein), mais je le refuse et préfère considérer le texte en lui même, tel qu'il est présenté plutôt qu'une insaisissable, multiple et de toute façon subjective essence originelle du texte.