Georges Perec, Les choses.
Un livre court mais pourtant pas léger. L'histoire d'un couple dans sa quête du bonheur, mais leur idée du bonheur est assez confuse et surtout éternellement insatisfaisante puisque fortement liée aux choses, sous lesquelles ils se noient, étouffent au lieu d'être heureux. Ils se laissent embarquer par une conception un peu simple du bonheur, qui occulte beaucoup de ses dimensions, mais le livre n'est pour autant pas une vrai critique de la société de consommation, de la soif de posséder, enfin en tout cas moi je ne trouve pas, ça n'est pas une dénonciation du système mais simplement un exemple d'une idée fausse ou incomplète du bonheur. Le vrai problème des personnages, c'est qu'ils sont des forces désirantes mais non agissantes. Ils tendent vers un but mais ne font rien pour l'atteindre, car ils veulent avoir la ligne d'arrivée sans avoir à faire le parcours. Ils ne voient pas le bonheur où il faudrait, ils ne pensent pas la vie comme une randonnée, c'est à dire quelque chose dont l'intérêt et la saveur se situe non pas dans la destination mais dans la marche et les endroits qu'on traverse. Pour eux, le bonheur est un point fixe, un état précis, et ce qui mène à lui n'en fait pas partie, c'est un aboutissement. Et surtout, ce but semble si loin, si difficile à atteindre que ça donne le vertige aux personnages qui se sentent impuissants, et, écrasés par ce sentiment d'impuissance, le deviennent. Alors nécessairement, avec une conception comme celle là, fixe, lointaine et essentiellement liée aux choses, ils ne peuvent qu'être frustrés, et ils en arrivent même, à un moment à perdre leur force de désir, seule à les animer, pour devenir eux même des choses. Finalement, lorsqu'enfin ils parviennent à ce à quoi ils aspiraient, leurs souvenirs heureux vont vers la période de leur vie la plus éloignée de ce but vers lequel ils tendaient, vers cette route qu'ils voulaient n'avoir pas à parcourir, qui leur semblait impossible.
C'est un livre assez facile à lire contrairement à ce que laissent supposer les premières pages auxquelles il ne faut surtout pas s'arrêter et qui prennent vraiment tout leur sens avec le roman, c'est un livre qui donne à réfléchir et qui met dans une certaine mesure face à soi même le lecteur, bref, c'est un livre qu'il faut vraiment lire, quitte à sauter quelques ligne au début si vous voulez. Il vaut le coup de s'accrocher un peu (et tellement peu) pour ceux qui auraient du mal avec le style, en plus d'être réellement agréable à lire, c'est un de ces livres qui apportent quelque chose. Ce qui peut se résumer par "un bon livre" en fait, tout simplement.
C'est un livre assez facile à lire contrairement à ce que laissent supposer les premières pages auxquelles il ne faut surtout pas s'arrêter et qui prennent vraiment tout leur sens avec le roman, c'est un livre qui donne à réfléchir et qui met dans une certaine mesure face à soi même le lecteur, bref, c'est un livre qu'il faut vraiment lire, quitte à sauter quelques ligne au début si vous voulez. Il vaut le coup de s'accrocher un peu (et tellement peu) pour ceux qui auraient du mal avec le style, en plus d'être réellement agréable à lire, c'est un de ces livres qui apportent quelque chose. Ce qui peut se résumer par "un bon livre" en fait, tout simplement.