Katherine Pancol, J'étais là avant.
Je ne suis pas bien décidé à propos de ce livre, j'hésite à le qualifier d'abord de niais ou de mièvre. Peu importe. "Le roman d'une femme qui se libère de ses démons" dit la quatrième de couv, on pourrait donc s'attendre à une sorte de roman d'apprentissage sentimental, mais non, pas du tout, car dans un roman d'apprentissage le personnage est au minimum un tout petit peu moins con à la fin qu'au début, là ça n'est absolument pas le cas. Une écriture très simple, mais pas dans le bon sens, ici carrément insuffisante, monstrueusement nian-nian, dégoulinante, même si moins que dans d'autres romans de cet auteur. Je suis bien forcé de reconnaître que même si l'écriture est désagréable à l'extrème, il y a un certain style, mais dans ce cas précis je ne suis pas convaincu que n'avoir aucun style ne serait pas préférable tant il est irritant de mièvrerie. Lhéroïne est un agloméré de clichés cul-culs, si elle avait un minimum de consistance, si on y croyait une seule seconde, on aurait une envie terrible de la giffler à lui en décoller la tête, son rapport à l'homme est tellement empreint d'un vieux cliché que c'en est dérangeant. L'histoire elle même n'a pas même l'ombre d'un intérêt, elle est très épaisse, presque autant que l'écriture, très convenue également, attendue et sans saveur. La vision du travail d'écriture décrite dans le livre est révoltante de platitude et explique le travail nâvrant de l'auteur. Réellement un très très mauvais livre, mais moins cependant que d'autres qu'elle a écrit. Si vous voulez vous faire votre propre idée (il y a des gens que j'aime beaucoup qui l'apprécient, donc on peut sans doute y trouver un intéret, je ne sais pas où, c'est tout), volez le, ne mettez pas un centime là dedans, par pitié pour la littérature, laissez l'auteur mourir de faim, c'est cruel mais moins que ce qu'elle inflige aux lecteurs.