Justine Levy, Rien de grave.
Ma première impression en ouvrant le livre a été assez mauvaise, il m'a semblé plat, ordinaire et légèrement niais aux premiers mots. Mais l'écriture était plutôt agréable et évitait les plus gros défauts faciles qu'on aurait pu attendre, alors j'ai continué. C'est un peu un apprentissage sentimental, le livre fait le point sur la vie du personnage principal, montre ce qui l'a construit et ce qu'il est, sa relation assez désastreuse à son (ex)mari et comment elle s'en est remise, comment elle avance simplement. Disons le, ce livre est assez banal, mais néanmoins assez agréable à lire. Je me suis laissé emporter par la lecture et même si je ne suis pas à 100% conquis, j'ai passé un assez bon moment à suivre cette jeune femme, sa vie passée et présente, ses pertes, déceptions, joies, reconstructions, grosses galères et douleurs décrites sans jamais en faire trop, sans forcer le trait, et puis voir comment le personnage évolue sur différent plans. Un roman sans doute pas extraordinaire dans son contenu, mais mieux mené que d'autres, une lecture-plaisir tout à fait acceptable à mon avis. Ça n'est qu'à la fin que je me suis rendu compte de la dimension sans doute plus autobiographique que ce que j'avais pensé, ce qui lui donne peut être un peu plus d'intérêt (pas dans le sens que du coup c'est vrai donc plus intéressant, ça on s'en fout, d'ailleurs c'est intitulé "roman", mais de savoir comment l'auteur a mêlé vécu et fiction). Quant à la dimension roman à clé, elle m'avait alors mais totalement échappé, ne m'intéressant pas le moins du monde à ces choses là, je ne l'avais même pas soupçonnée avant de lire la critique de madmoizelle.com (on a les références qu'on peut, en même temps je crois pas qu'ils en parlent dans le magazine littéraire) qui n'est pas mauvaise même si un peu trop positive d'après moi. Du coup, cet aspect roman à clés me le rend beaucoup moins sympathique.