Hermann Hesse, Le loup des steppes.
Il y a quelques années déjà que je me disais qu'il faudrait que je lise ce livre. A cause de easy rider. Mais si, pour la musique, Born to be wild. Comment quel rapport ? Mais enfin c'est évident, le groupe qui chante ça s'appelle Steppenwolf qui s'écrit pareil en allemand et qui veut dire loup des steppes ! Tout simplement. Résultat, j'aime mieux la musique que le livre. Il nous rapporte l'histoire d'un homme qui se décrit lui même comme un loup des steppes, un misanthrope un peu sauvage tiraillé entre son moi sociable de culture bourgeoise et le loup cynique et né pour être sauvage. Il a de plus en plus de mal à supporter la situation et il voudrait bien se suicider, mais ce pauvre chéri a peur de la mort, ce qui pose quand même un petit problème et ce pour quoi il se déteste d'ailleurs encore plus. Mais c'est alors qu'il rencontre une jeune femme qui va lui apprendre à vivre en harmonie avec lui même, ou en tout cas l'amener vers ce but. C'est clairement un roman d'apprentissage pour ce personnage déjà grisonnant et pourtant profondément ado, empreint de romantisme, se posant des problèmes existentiels gentillet, bref, un bon ado moyen et pour cette raison relativement irritant. C'est long. Très long et ça démarre lentement, une fois que c'est parti, ça va mieux, mais il faut un peu se forcer. Je n'ai pas du tout accroché, je n'ai pas compris l'enjeu et l'intérêt de la mise en abîme de l'auteur et de l'écriture, c'est répétitif, un peu simplet et surtout complètement halluciné, pourtant, je ne peux pas non plus dire que ça soit nul. Ça m'aurait peut être pas déplu si je l'avais lu à quatorze ans, mais là, j'ai eu du mal. Si vous avez le choix, je vous conseille plutôt de regarder le film The Wall qui n'a à peu près rien à voir mais auquel j'ai pensé en lisant certaines petites choses et qui lui est génial, moins long, et plein de bonne musique en plus.