Colette, Le blé en herbe.
Le livre nous rapporte l'histoire de deux enfants qui vont grandir d'un seul coup durant l'été, un coup brutal et douloureux, et qui vont découvrir un amour plus réel que leurs illusions d'enfants, ils vont grandir tous les deux par des chemins différents mais qui aboutissent au même point. Ce livre a réussi à réveiller ma misandrie qui a le sommeil très léger il est vrai et qui une fois debout est plutôt féroce. Le personnage masculin, Phil, est un abruti fini. Non, pire que ça, c'est une immonde enflure stupide. Non, pire que ça encore : c'est un garçon de 16 ans. Je sais, c'est moche, ça ne devrait pas exister, mais que voulez vous, on a pas encore de vaccin malheureusement, il parait qu'il faut faire avec. Ce qui est problématique avec les ados mâles (si peu mâles en réalité) c'est qu'ils ont beau être ce que la terre porte de plus méprisable, de plus laid, stupide et écœurant, ils sont absolument persuadés du contraire, ne peuvent d'ailleurs pas envisager la possibilité de l'éventualité que peut être un autre point de vue que le leur puisse exister, ils sont, individuellement, l'incarnation de l'égocentrisme, de l'orgueil. Certains restent ados jusqu'à la fin de leur vie, mais ça je ne peux pas vous dire ce que j'en pense car les appels à la haine et à la violence sont punis par la loi. Bref, je dévie, revenons au personnage, Phil, qui, comme tous ceux de son âge, grisé par la séduction qu'il commence à peine à découvrir, a besoin de se sentir homme (quelle illusion !) et pour ce faire, joue avec les sentiments de la fillette sa camarade de jeux depuis l'enfance, amour-vanité, ce qu'il y a de plus haïssable au monde, il la rend amoureuse de lui pour se sentir aimé, et, pour ne pas trop culpabiliser d'être un salaud, il se persuade vaguement qu'il l'aime aussi.
Seulement il va à son tour tomber sur une femme qui va l'ensorceler, le faire sortir de l'enfance (hum hum) et puis disparaître, le laisser tomber d'un coup. C'est donc dans la douleur que Vinca et Phil grandissent en l'espace de quelques semaines et portent un regard rétrospectif plutôt amer sur leur innocence. L'écriture de Colette, que je n'avais jamais lu encore, nous porte vraiment, on reste avec le souffle suspendu mot après mot, l'histoire est très prenante, précise, elle va à l'essentiel, la façon de centrer le récit sur les personnages est assez formidable, et le jeu féminin / masculin tout le long du livre est aussi fin qu'intéressant. Ce livre est très plaisant, je l'ai beaucoup aimé, il est subtil et décrit à la perfection les personnages et leurs sentiments, au point que parfois c'est difficile de lire ça tellement on retrouve des choses qu'on ressent, qui nous correspondent intimement. Un excellent livre, et je n'ai aucun reproche à faire, aucun défaut.
Seulement il va à son tour tomber sur une femme qui va l'ensorceler, le faire sortir de l'enfance (hum hum) et puis disparaître, le laisser tomber d'un coup. C'est donc dans la douleur que Vinca et Phil grandissent en l'espace de quelques semaines et portent un regard rétrospectif plutôt amer sur leur innocence. L'écriture de Colette, que je n'avais jamais lu encore, nous porte vraiment, on reste avec le souffle suspendu mot après mot, l'histoire est très prenante, précise, elle va à l'essentiel, la façon de centrer le récit sur les personnages est assez formidable, et le jeu féminin / masculin tout le long du livre est aussi fin qu'intéressant. Ce livre est très plaisant, je l'ai beaucoup aimé, il est subtil et décrit à la perfection les personnages et leurs sentiments, au point que parfois c'est difficile de lire ça tellement on retrouve des choses qu'on ressent, qui nous correspondent intimement. Un excellent livre, et je n'ai aucun reproche à faire, aucun défaut.